L’enjeu n’est pas tant la soutenabilité de l’entreprise que la soutenabilité du milieu dans lequel elle évolue et avec lequel elle interagit. Ce qui pose d’emblée la question de la nature des relations que l’entreprise entretient avec son système socio-écologique. Trop souvent, il y a une séparation franche entre l’entreprise et son milieu. La primauté est donnée aux besoins de l’entreprise. Le milieu et les parties prenantes sont alors « exploitées » pour satisfaire aux besoins de l’entreprise, la logique sous-jacente étant celle de la maximisation de la valeur pour les actionnaires. La relation peut évoluer et se penser en termes de coexistence. Un de ses moyens d’actions est la compensation ou la restauration écologique. L’entreprise conscientise ses impacts négatifs sur les écosystèmes et entend les « réparer ». De même, elle est consciente de son impact social et cherche à développer avec ses parties prenantes un rapport aussi harmonieux que possible.
Finalement, la relation peut aller encore plus loin, et se fonder sur la coévolution entre l’entreprise et son système socio-écologique. La viabilité et la résilience des écosystèmes et des communautés humaines desquelles l’entreprise dépend et sur lesquelles elle agit deviennent consubstantiels à sa propre viabilité et à sa propre résilience.